Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) publie tous les mois une lettre baptisée “Consommation et Modes de Vies”. Dans l’édition du mois de janvier 2014 l’organisme y publiait les résultats d’études faites en partenariat avec Promotelec en 2013. Il s’agissait de mettre en évidence le comportement des français vis à vis de la sobriété énergétique des bâtiments. Une chose qui est claire c’est que la domotique et les technologies en général n’y sont pas à la fête…
La montée en puissance des énergies renouvelables et l’amélioration des performances thermiques de l’habitat étant des processus de long terme, les pouvoirs publics misent sur les comportements des Français. Après les écogestes, le nouvel impératif s’appelle la sobriété énergétique. Celle-ci veut faire advenir un mode de vie moins consommateur d’énergie, mais suscite des réticences au nom de la liberté individuelle. En réalité, la sobriété ne peut se limiter à une injonction comportementale: elle doit être incorporée dès la conception de l’habitat, des équipements, de l’automobile, etc.
L’enquête du CREDOC indique que les français sont intéressés par la rénovation énergétique. Là où les choses se corsent c’est lorsqu’il faut passer à l’acte et réaliser son projet de rénovation. Un vrai écart existe entre les paroles et les actes.
Les éco-gestes semblent être plus ou moins rentrés dans les mœurs auprès de la majorité des Français. Seule une minorité entreprend de vrais travaux d’optimisation de la performance énergétique de leur habitation.
La raison à cela n’est pas forcément une mauvaise volonté. Le frein majeur est le coût des travaux:
Seul un tiers des Français propriétaires envisagent d’investir pour améliorer leur logement (33 %) et seuls 20 % pensent à des travaux pour économiser l’énergie, notamment pour disposer de systèmes permettant une meilleure efficacité́ thermique (18 %).
La recherche du confort empiète sur les attitudes éco-responsables. Le nombre d’appareils électriques croit dans les foyers. Cette croissance n’est pas sans impacts sur la consommation énergétique. A titre d’exemple, et parce que le chauffage est un poste très lourd dans la facture énergétique, le CREDOC note que la température recherchée dans la maison est tirée vers le haut au fil que les années passent et que les habitations sont confortables. Cela s’explique par un besoin de confort de plus en plus prononcé.
D’un côté 70% déclarent que leur logement est plus confortable qu’il y a dix ans, de l’autre 69% sont plutôt d’accord avec l’idée qu’il faut renoncer à une partie de son confort, par exemple en se chauffant moins, ou en se déplaçant moins, pour contribuer à réduire les consommations d’énergie de la France. Le “gap” entre intention et pratique est systématique quand il s’agit du mode de vie, particulièrement pour le confort dans l’habitation et la liberté de se déplacer.
Alors que la domotique est souvent mise en avant à juste titre comme facteur de réduction des coûts énergétiques, l’innovation a du mal à rentrer dans les maisons. A la question : “Seriez-vous disposés à investir dans la domotique?“, seuls 29% des moins de 40 ans répondent positivement et cela chute à 13% pour la tranche 40-64 ans et à 7 % pour les plus de 64 ans. Les français sont peu convaincus par les avantages liés à l’automatisation et à la régulation du confort thermique dans leur foyer. C’est un petit 14% uniquement qui serait disposé à investir dans la domotique. A ce jour seuls 2% déclarent le faire déjà.
Les éco quartiers ne sont pas non plus à la fête. Seuls 31% trouvent cette forme d’urbanisme attractive au point d’envisager de le rechercher s’ils souhaitent déménager. L’urbanisme durable n’est pas encore suffisamment connu et répandu, D’ailleurs, seuls 21% des Français sont familiers avec ce type de quartier durable ou « écoquartier », qui privilégie l’économie d’énergie, d’eau, le recyclage des déchets, …
D’après cette étude, la technologie ne semble par être une approche suivie ou même envisagée pour favoriser les économies d’énergies chez nos concitoyens. Certains pointent du doigt la lourde image que traîne la domotique qui fait d’elle une technologie pour technophiles avertis ou bien pour clients fortunés. Ce n’est pas totalement faux mais ce n’est plus une généralité. Dans l’offre actuelle qui tend à proposer dans ce domaine des offres plus simples et plus adaptées à une clientèle souhaitant se doter d’outils pour les aider à moins consommer, la course est lancée pour proposer des solutions toujours plus efficaces et toujours plus simples. Le nombre d’offres augmentant (en même temps que le taux de pénétration dans les foyers), cela devrait être dans un premier temps un vecteur de communication positive pour le secteur puis un facteur de baisse de coût d’acquisition.
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, l’enquête est disponible en ligne sur le site du CREDOC.
[…] Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) publie tous les mois une lettre baptisée "Consommation et Modes de Vies". Dans l'édition du mois de janvier 2014 l'organisme y publiait les résultats d'études faites en partenariat avec Promotelec en 2013. Il s'agissait de mettre en évidence le comportement des français vis à vis de la sobriété énergétique des bâtiments. Une chose qui est claire c'est que la domotique et les technologies en général n'y sont pas à la fête… […]
Les gens n’achètent pas de la domotique pour être “écolo” c’est un plus “WAF” pour justifier un achat.
C’est comme tous les travaux et services “d’amélioration” (ravalement, etc… ) on le fait quand on a pas le choix
Pour être écolo pas forcément. Pour les aider à payer moins cher leur énergie plus certainement. Mais comme tu le dis, si c’est juste un achat considéré comme coût d’amélioration fait à contre cœur ça ne risque pas de marcher…